Née en 1996 bercée par les récits nostalgiques d’une famille au passé de décorateurs d’intérieur spécialisée dans les trompe-l’œil muraux,

Alessandra Allioli questionne très tôt les frontières entre palpable et illusoire, notamment à travers l’art et le design.

Dès ses premiers travaux, munie de son fusain, elle joue sur les perspectives, repensant dès lors la notion d’espace et déconstruisant le réel. En 2017, elle part pour Nice re- joindre les ateliers de la Villa Arson, École nationale supérieure d’art, où elle explore les systèmes de représentations du réel, sous le prisme des constructions sociales qui entourent la féminité. Fascinée par les objets cosmétiques dessinés spécifiquement pour les femmes et empreints de stéréotypes, elle manipule les logiciels de- modélisation 3D alliés au trompe l’œil, afin de métaphoriser les ambivalences des représentations du féminin, et de rendre sensible les frontières entre réalité et idéal.

Son master spécialisé en Création et Technologie Contemporaine à l’ENSCI, École Nationale Supérieure de Création Industrielle de Paris, lui permet de poursuivre son étude et de l’approfondir, à la faveur d’un dialogue créatif entre les intelligences artificielles et la pratique 3D.

À travers ses œuvres, elle examine les facettes complexes de la féminité, nous invitant à repenser notre interprétation de celle-ci dans un monde en constante évolution. Artiste dont la pratique s’épanouit au carrefour de l’art et du design, du virtuel et du tangible, Alessandra renouvelle l’art de concevoir les espaces, dans lesquels elle met en exergue les systèmes de représentations ambivalents, et nous amène ainsi à nous interroger sur ce qu’il nous est donné de voir..